Balade solitaire de Grasse à Fréjus en passant par le lac de St Cassien – 5 mai 2002
Ca y
est, j’ai voté pour le 2ème tour … rien ne m’interdit plus d’aller
faire un tour en bécane, seule, puisque Béa est chez elle. Je préfèrerais qu’on
roule ensemble, mais bon, je me dis que du coup, je m’arrêterai plus souvent
faire des photos. Et puis c’est un peu un repérage pour qu’on revienne toutes
les deux.
Kilométrage
théorique : 130 km environ
Kilométrage
réel (vous comprendrez plus loin !) : 205 km …
1 –
Sophia – Grasse – St Vallier – St Cézaire – Lac de St Cassien
Je passe
par Grasse uniquement parce que je sais que de la route de Grasse à St Vallier
de Thiey, le panorama est beau, et je peux ensuite choisir mon
itinéraire : vers la montage et les pré-Alpes de Grasse, ou vers la côte à
nouveau.
Pour
mieux profiter de la vue, pour la première fois, je fais un détour, à droite en
montant, par la route qui mène à la prison de Grasse (pardon, la maison
d’arrêt). Ouarf, le panorama est magnifique.
Vue depuis la route de la Maison d’arrêt : l’Esterel au fond et, en creux, au sein du massif du Tanneron, le Lac de St Cassien
J’ai un
peu peur des nuages noirâtres qui s’amoncellent au-dessus de ma tête. Du coup,
je décide de retourner vers la Côte, plutôt que de monter dans l’arrière pays
comme c’était mon souhait initial. Direction St Cassien, donc.
En
descendant sur St Cézaire, le temps est un peu couvert, j’ai froid aux mains et
je suis crispée. Je n’ai rien vu de la route …
Je
poursuis en direction du Tignet, puis je rattrape la D562 pour rejoindre la
route de Draguignan et Fréjus. Je bifurque du côté de Montauroux, en suivant la
foule des voitures, pour profiter du Lac. Hélas, je profite des allures de tortue
aussi, et je n’ai pas la pêche des nombreux motards qui me doublent en même
temps que le touriste qui me précède, tout ça avant même que j’aie entendu leur
moteur ronfler (j’exagère un peu, là !). Je croise et me fais doubler par
une quantité phénoménale de motards, essentiellement des 06 et des 83. Sans
doute est-ce signe que la route est sympa !
2 – Lac
de St Cassien – Fréjus
Le
nombre de motards s’accroît sans cesse. Je n’arrête plus de lever la main
gauche, un peu galère pour les virages du même côté … Je comprends tout à coup
la raison de cette présence massive : les courbes s’enchaînent, serrées.
Je rame un peu, surtout dans les quelques épingles que rien ne signale …
J’arrive enfin à un panneau qui me signale que je déboule de la D37 sur la N7.
Je décide de descendre vers Fréjus, il est tôt …
Waaaaaahhhhhhhhhhhh !
J’ai eu
raison. La route est superbe, même avec ma 125 j’arrive à doubler les voitures,
et les virages … ah, les virages. Hop, hop, j’ai l’impression de rouler à toute
pompe, alors que je me fais doubler sans arrêt ou presque par des mecs qui
posent un genou, et l’autre. J’ai l’impression d’enchaîner des virages au ski.
Elle est géniale, cette portion de la N7 … Pour être sure, et comme je l’ai
faite en descente et que je suis moins à l’aise en descente, je la refais dans
l’autre sens. Pas une voiture devant, le régal.
Du coup,
je refais demi-tour à la jonction avec la D37, et je refais la descente, cette
fois sous prétexte de vous faire quelques photos …
Et je
remonte à toute pompe (de mon modeste point de vue, s’entend). J’hésite et … je
refais demi-tour, pour me refaire un tour de manège. Je rigole toute seule en
me disant que j’ai trouvé un super télésiège pour faire ma piste préférée. Je
rigole d’autant plus que je croise une nouvelle fois les mêmes motards, avec
les mêmes genoux … Visiblement, je suis loin d’être la première à m’émerveiller
pour cette route ! D’autant que le revêtement est excellent. Certes, il y a
pas mal de circulation, mais même moi, en prenant mon mal en patience, j’arrive
à doubler.
3 –
Fréjus - Mandelieu
Bon,
trêve de plaisanterie, je remonte et je me dis que je vais rentrer, snif.
Je
découvre l’autre portion de la N7 : la visibilité en courbes est moins
bonne, d’autant que les arbres (des chênes lièges en exploitation, tronc à nu,
mazette !) font de l’ombre discontinue et gênent la visibilité. Je
m’arrête pour une photo (ratée), et suis rattrapée par 2 motards. Je m’accroche
à la roue du premier, un trail type transalp, il a sa louloutte derrière, et il
n’a pas l’air de trop allumer. Je décide de le suivre, et roule du coup
complètement guidée. Comment ça, on est déjà à Mandelieu ? Non mais ça ne
va pas, ça !
Eh oui,
vous avez deviné, je fais demi-tour, et hop, je remonte vers la D37. Que
j’atteins tellement vite et après avoir ramé pour doubler une voiture, que je
me dis que ce serait dommage de m’arrêter là. Alors je redescends sur Fréjus
(et de 4 !). Il y a tellement de motos qui passent que les quelques
motards arrêtés sur le bas côté pour tchatcher ne peuvent pas savoir que c’est
encore moi, et que je suis fêlée. Ouf, tant mieux pour ma
réputation ! ! !
4 –
Mandelieu – Sophia
Le vent
est fort et les touristes omniprésents. Je décide d’éviter le bord de mer et
rentre par l’intérieur, via La Bocca, Le Cannet puis Mougins. RAS. Si je
n’avais pas un peu mal aux fesses et au dos, je crois que j’y serais encore,
sur la N7 !