Kawasaki GPZ 500 S : une petite routière presque sportive
De face …
Tête de fourche et sabot
De ¾ avant …
Et le ¾ arrière !
Avis de Béa, heureuse propriétaire :
A venir … dès que la GPZ et sa propriétaire auront
un peu plus roulé ensemble, pour comparer les impressions de Béa : XLR - CB 500
de la moto école et enfin GPZ.
Avis de Cécile, passagère :
Déjà, première approche chez le concess. Bon, le
bleu est bizarre, mais le pire c’est l’autocollant GPZ … qui change de couleur
en fonction de l’éclairage. Kawa fait vraiment, côté couleurs, dans le mauvais
goût. Mais peu importe, puisque de toute manière, à peine la moto livrée, un
protège réservoir bagster noir attendait Béa chez Cardy !
Ensuite, impressions en roulant, moi en vara devant,
et Béa en GPZ derrière : l’avant de la GPZ, avec son tête de fourche et la
position un peu couchée, fait assez sportif dans mon rétro. Et ça a l’air de
tourner tout seul, cette petite bête ! Même genre d’impression vu de
derrière : on voit de suite que c’est une grosse, d’ailleurs la plupart
des motos que nous croisons saluent Béa, y compris les hypersport … En
plus, il suffit de trois fois rien et elle penche sérieusement, y compris à relativement
faible allure à voir comment Béa a pris les épingles de la route de Castellane.
Enfin, vécu de passagère. Bon, je ne suis pas
objective car très mauvaise passagère, mais une chose est sure, c’est que la
bécane étant plus basse, je m’y sens plus en sécurité qu’en passagère sur un
trail. Elle est assez confortable, vue de derrière, et je n’ai pas hurlé dans
les ronds points. Certes, Béa n’a pas fait du 120 à l’heure et n’a pas trop
incliné en virage, mais j’étais finalement bien mieux qu’en passagère sur la vara.
Bref, cette GPZ ne me donne qu’une envie : le
permis, vite, pour l’essayer pour de bon ! ! !
Avis de Cécile, pilote très occasionnelle :
En venant de la CB, la première chose qui frappe,
c’est le confort. Ouah qu’il est agréable, ce siège qui, sans être rembourré,
est souple sous la fesse … cela rend la GPZ tout de suite très accueillante. La
position n’est pas trop en appui sur les poignets … du moins ce n’est pas
sensible sur route. Et en plus, j’ai sans problème les pieds par terre, un à
plat et l’autre légèrement sur la pointe. La GPZ est plus basse que la CB.
1ère, hop elle décolle, 2nde, eh, mais c’est qu’elle
pousse bien, sous ses dehors sages ! Plus de reprise que la CB, c’est très
net. Elle est aussi plus fine de réservoir, donc les genoux sont bien calés
dans le creux. La bulle protège assez bien, en tout cas nettement mieux que
celle de la SVS, et mieux je trouve que celle de la CB 500 S, sans
doute, pour cette dernière, parce que le pilote est plus droit.
Globalement, en roulant, ce qui diffère le plus de
la CB, c’est qu’elle demande de l’engagement, la GPZ : il faut pousser
franchement sur le guidon, et là, surprise, il ne suffit pas d’arrêter de
pousser pour qu’elle se redresse après le virage : il faut la relever.
Elle est donc bien plus physique à emmener, en particulier dans les
enchaînements de virages. Je comprends que Béa y prenne du plaisir, mais trouve
l’exercice plus éprouvant : il faut piloter la GPZ, elle ne se contente
pas de suivre le regard mou d’une pilote mal réveillée ! Une fois sur
l’angle, c’est un rail tant qu’on ne pousse pas sur le guidon opposé pour la
relever. Bref, si la GPZ est légère, elle est moins « vive » qu’un
roadster, au sens où elle ne bascule pas à peine on effleure le guidon. C’est
un coup de main à prendre, mais c’est assez déroutant au premier abord.
En la ramenant dans Marseille, me voilà d’un coup un
peu surprise d’en voir autant en ville : si elle est très souple en bas,
en reprenant sans souci à 2000 tours là où la CB broute, la position est
nettement moins agréable en ville que sur route : ses rétros sont au
niveau de ceux des voitures, rendant le faufilage plus délicat, et surtout, la
position assez en avant – même si les demi-guidons ne sont pas très bas, la
longueur du réservoir oblige à basculer le buste et à s’appuyer sur les
poignets – rend les manoeuvres à basse vitesse plus fatigantes. Et par rapport
à la CB ou à la SVS, pas possible d’attendre en première au feu en restant
débrayée : la crampe gagne vite la main gauche.
Je comprends mieux, après ce test, pourquoi Béa a
préféré s’acheter un scoot pour la ville : le scoot répond à toutes les
sollicitations avec une grande vivacité, là où la GPZ, sans être pataude
puisque légère et avec un centre de gravité assez bas, est nettement plus fatigante
à emmener, sauf quand le trajet urbain est très roulant avec des voies
suffisamment larges pour passer sans toucher les rétros.
La GPZ, pour autant, est une moto attachante, qui,
depuis le retrait de la CB et son remplacement par la CBF, reste sans conteste
la 500 qui en donne le plus pour son argent, avec une polyvalence remarquable.