Corniche de l’Esterel et arrière pays grassois – 9 mai 2002
Nom d’un
chien, incroyable, une éclaircie se profile à l’horizon et m’attire sur ma
terrasse ... je me pose une seule question : « ça va-t-y
durer ? ». Un quart d’heure après, le soleil est toujours là malgré
les nuages noirs qui tentent de le prendre de vitesse.
Allez,
c’est dit, marre de la pluie qui semblait ne plus vouloir s’arrêter, et moi, je
tente une sortie !
Mais
tant qu’à faire, je décide de rouler plutôt sur la Côte et de braver les
touristes de ce viaduc de mai, et je file vers la Corniche de l’Esterel.
Distance :
155 km
1 –
Sophia – Mougins – Cannes Ranguin – Cannes La Bocca – Mandelieu
C’est un
itinéraire un peu particulier qui mer permet de filer de Sophia vers Mandelieu,
en traversant des quartiers périphériques de Cannes, plutôt que de passer par
le bord de mer, sans doute embouteillé, ou par l’autoroute, qui m’emm…
Néanmoins,
si vous ne connaissez pas trop le coin, évitez de couper à travers : on
est vite perdu. Moi, l’avantage, c’est que ça me rappelle mes cours de moto, en
98, puisque le plateau où je me suis entraînée une fois ou deux avec M. ECF de
Valbonne se trouve au niveau du stade de la Bocca. J’imagine que ça ne cause
pas à grand monde, sauf ceux qui auront éventuellement passé leur permis du
côté de Cannes !
2 –
Mandelieu la Napoule – Corniche de l’Esterel – Fréjus
C’est
bien parce que le temps est menaçant que j’ai pris par la corniche, dont je
sais que le revêtement sèche vite. En effet, je me doute, à raison, que je vais
trouver beaucoup de touristes. Mais depuis le temps que j’y passe, sur cette
route, c’est l’occasion ou jamais de rouler cool et de m’arrêter prendre des
photos.
Tout de
suite après Mandelieu, on arrive à Théoule sur mer, où les restaurants sont
chers et le seul que nous ayons testé une véritable arnaque. Certes, c’était
hors saison, mais de là à servir du poisson congelé qui a un goût de cabillaud
en prétendant que c’est de la daurade, il ne faut pas nous prendre pour des
pigeons … m’enfin on s’est écrasées et on a payé quand même.
A part
cet épisode qui nous est resté en travers du gosier, on trouve, à l’entrée de
Théoule, un château transformé en Centre Communal d’Action Sociale. Sa
particularité : il est rouge, comme la roche du massif de l’Esterel.
Ca va,
pas trop dur de voir des palmiers sous un ciel presque tout bleu ? Bon
alors on continue.
Après
Théoule commence la féérie. La route tourne raisonnablement, on monte
progressivement. La route et la voie ferrée longent la côte. Le trajet
Fréjus-Cannes en train est également splendide …
Si vous
avez déjà lu le compte-rendu de ma balade solitaire de Grasse à Fréjus, vous
savez déjà que le Massif de l’Esterel, qui sépare Fréjus de Cannes, est composé
de porphyre, une roche d’un rouge intense. En fait, pour ceux qui connaissent
Marseille, la corniche de l’Esterel, c’est les calanques que Léo Loden
(détective privé marseillais dont vous trouverez les aventures en BD aux
éditions Soleil) aurait peintes en rouge et sur lesquelles il aurait replanté
des pins, des eucalyptus et des mimosas.
La
corniche suit le bord de mer, parfois proche, parfois nettement plus haute. Le
panorama est splendide dans les deux sens. En allant vers Fréjus, on voit la
mer et les baies qui se dessinent progressivement, avec à droite les monts de
l’Esterel. En faisant la route dans l’autre sens, l’hiver, vous aurez le
plaisir de voir la mer, les falaises rouges, et en arrivant vers Théoule sur
mer, les sommets des Alpes du Sud enneigés, Gélas et Argentera.
4 –
Fréjus – Grasse
Je ne
résiste pas au plaisir de retourner sur la N7 … je fais la montée sans
souffler, en enchaînant les virages rapidement. J’ai l’impression d’aller plus
vite qu’avant hier, mais, en même temps, de beaucoup moins pencher.
Je suis
de retour à Mandelieu trop rapidement à mon goût, et bien que j’aie essuyé
quelques gouttes de pluie, le temps ne semble pas encore vouloir trop se
dégrader. Du coup, à Mandelieu, je prends la direction Grasse et décide de
monter jusqu’à Gourdon.
5 – Grasse – Gourdon – Bramafan – Gourdon –
Sophia
Gourdon
est un village perché de l’arrière-pays grassois. On l’atteint depuis le
village de Chateauneuf-pré-du-Lac, à un rond point après Grasse (compter 5 bons
kilomètres depuis Grasse, direction Nice, en passant par Magagnosc). Pour monter à Gourdon, il faut prendre le
côté gauche de la patte d’oie, tout de suite après être sorti du rond point.
La route
de Gourdon offre par beau temps un panorama impressionnant sur la côte et sur
les montagnes au sein desquelles le village est perché. Arrêtez-vous à Gourdon
pour vous perdre dans les ruelles et aller admirer la vue depuis les remparts.
Le 14 juillet, on y voit 5 à 7 feux d’artifice dans la vallée et en bord de mer
…
Après
Gourdon, vous pouvez continuer la route en direction de Gréolières, dont la
station de ski, au sommet de la barre du Cheïron, est la plus proche de la
côte. Gréolières est un départ de randonnées pédestres très sympa, dont la
montée à la barre du Cheiron pour retrouver le télésiège de la station de ski.
Un jour, promis, vous trouverez les photos correspondantes dans la partie rando
de ce site (vite, faut que mon scanner remarche !).
Pour ma
part, et comme il ne faisait pas beau, je n’ai pris cette route que pour
vérifier si je me débrouille mieux dans les épingles, car il y en a 4 qui se
suivent en redescendant de Gourdon. Pas brillant, surtout que les pluies
récentes ont laissé des gravillons mal placés dans les virages. Je fais
demi-tour à Bramafan, à la bifurcation qui permet de continuer sur Gréolières,
pour remonter vers Gourdon. Le temps ne se prête décidément pas à des photos,
je me retrouve dans les nuages peu avant Gourdon.
Faudra
la refaire quand il fera beau, pour les photos. En attendant, je n’ai plus très
chaud et je décide de rentrer at home, en prenant par Chateauneuf, Opio, et
Valbonne. Bien m’en a pris : ça fait à peine un quart d’heure que je suis
rentrée qu’il se met à pleuvoir … j’ai visé le bon créneau pour ma
virée ;-p