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avril 2002 : escapade dans le Vaucluse
Nous
devions réussir à faire la première concentre de Vara pour le Sud Est. Le sort
en a décidé autrement, Val et Daniel n’étant plus libres.
Béa et
moi filons cependant, comme prévu, à Apt … si ce n’est que du coup, nous
partons beaucoup plus tard … et en prenant le chemin des écoliers !
Compter
à peu près 200 km aller-retour.
1 – Les
Mées – Banon
Nous
filons en direction de Dabisse puis Oraison, afin d’éviter la nationale.
D’Oraison, nous montons vers La Brillanne et traversons Forcalquier avant de
nous diriger vers St Michel l’Observatoire, puis Revest-des-Brousses. Les
routes sont assez étroites, mais sans histoire, à part, entre St Michel et
Revest, un virage vicieux avec un revêtement tellement mal fichu que la XLR de
Béa a décroché : l’impression d’avoir un serpent sous les fesses, et la
moto qui zigzague au mauvais moment ! Pas de mal cependant, juste un coup
au cœur. Et moi qui n’arrive pas derrière … Je suis juste en train d’enlever les
multiples cadavres d’insectes de ma visière histoire de voir à nouveau la
route !
A
l’origine, nous avions prévu de bifurquer bien avant Banon. Mais comme nous
avons raté la route, c’est l’occasion pour moi de découvrir ce village
(rapidement, certes, mais c’est toujours ça). Banon est en effet célèbre pour son fromage de chèvre (le Banon, eh
oui, c’est original) enveloppé dans des feuilles de châtaignier. A consommer
bien mûr (mais pas trop, sinon il devient assez infect). Vous pouvez aussi,
lors de votre séjour en bécane dans le 04, acquérir les œuvres, en livre de
poche, de Pierre Magnan, auteur local. Je vous recommande les aventures du
Commissaire Laviolette, et tout particulièrement le Commissaire dans la
Truffière dont l’histoire se déroule autour de Banon, dont l’autre spécialité,
vous l’aurez deviné, était l’or noir … bien qu’à votre arrivée, c’est des
champs de lavande que vous découvrirez dans la plaine au pied du village.
2 –
Banon - Oppedette
De
Banon, nous reprenons une petite route, la D51, en direction Simiane la
Rotonde. Nous bifurquons sur la D201 pour filer vers Oppedette. Je ne sais pas
à quoi m’attendre, c’est Béa qui a décidé du détour …
La route
monte et descend, tourne un peu, et hop, nous arrivons à Oppedette où nous nous
garons près de la mairie. Je me suis déjà arrêtée, en contrebas, pour admirer
le paysage … c’est donc avec joie que je suis Béa dans ce vieux village
provençal, perché au bord d’une immense fissure : c’est le canyon d’Oppedette.
Nous nous promettons de revenir avant l’été ou cet automne, de passer une nuit sur place et de faire une rando pédestre dans le canyon. C’est Béa qui doit nous organiser ça … week end perdu au bout du monde, à se rincer les yeux !
3 –
Oppedette – Apt
Nous
redescendons direction Viens, là où il n’y a pas de route sur ma carte … et
pourtant, elle existe, et nous permet en fait de rejoindre la N100 aux
alentours de Castellet. S’ensuit alors un parcours morne, derrière campings car
et voitures, que nos 125 ne nous permettent pas de doubler.
Nous
arrivons à Apt à l’heure de la pause : les magasins sont fermés, nous
traversons la ville pour chercher de quoi nous faire des sandwich avant de
tomber sur une manifestation place de la Mairie. Nous nous joignons aux
protestataires silencieux, et tombons sur des amis de Béa. Après ¼ d’heure de
tchatche, il fait toujours faim et nous remontons vers l’entrée du village, non
sans nous acheter des glaces artisanales et fort bonnes au passage …
Nous
décidons de rentrer, c’est pas le tout, il y a les courses à faire et les top
cases sont trop petits. Nous décidons quand même de prendre un chemin détourné
pour éviter l’horrible N100.
4 – Apt
– Manosque
Nous
prenons la direction de Lourmarin, par la D943, qui au bout de quelques
kilomètres se révèle sinueuse à souhait pour nos motos. Les virages
s’enchaînent sans traîtrise particulière. Visiblement, c’est la route des
motards : si nous voyons peu de caisses, nous croisons et sommes
dépassées, en revanche, par nombre de gros cubes qui posent les genoux dans les
virages. Ouais, pour nous, il y a encore du boulot !
Nous
continuons par la D56 (direction Cucuron) puis D27, pour rejoindre Pierrevert
via la Bastide des Jourdans. Nous retrouvons le vent, latéral, plutôt
désagréable. Pour le reste, peu de voitures, nous pouvons donc rouler assez
tranquillement sur une route sans histoire. Toujours dans l’étape touristique, Pierrevert est LA zone viticole des
Alpes de Haute Provence. Il s’y produit un petit vin de pays, à boire jeune,
qui n’est pas désagréable sur une bonne daube de sanglier …
Nous
redescendons sur Manosque. La traversée du centre est un calvaire, avec ses priorités
à droite et les caisseux qui grillent le passage, tournent sans mettre leur
clignotant et pilent allègrement sans raison.
5 –
Manosque – Les Mées
Nous
retrouvons enfin la N96, morose, avec un vent latéral qui nous pousse
désagréablement, tandis qu’une fois encore, nous avons toutes les peines
possibles à dépasser les autos … Heureusement, nous bifurquons à La Brillanne
pour rejoindre Oraison et la route de Dabisse.
Nous
sommes rentrées à temps pour faire les courses. Avec notre petite escapade à Oppedette
et la halte glacière à Apt, nous avons mis au total environ 5h.