Test du Tripy II
Par Cécile
Intro ...
Mais que fais-je donc avec un Tripy II ?
Il s'agit d'un prêt par la société Tripy dans le cadre de l'opération 'Recherche 100 motards français pour essayer le GPS Tripy II cet été'
Eh oui, ma candidature postée suite à info via Le Repaire des Motards a été sélectionnée.
Super nouvelle, puisqu'en juillet nous partons pour 3 semaines de vadrouille dans les Pyrénées, découvrir les routes tant versant français qu'espagnol.
Le 16 juin 2010, je recevais donc un mél de Jean-Claude, de Tripy, qui m'annonçait la bonne nouvelle.
Bon, le prêt est quand même conditionné par un chèque de caution de 500 € qui sert à éviter qu'au 31 août, Tripy ne se retrouve avec 100 Tripy II manquants !
Je suis vraiment motivée, j'ai bien l'intention de tester le Tripy II, dont je sais déjà qu'il s'agit d'une nouvelle version hybride : guidage type roadbook déroulant, avec juste les directions et les distances pour les bifurcations qui se dérouleraient automatiquement, ou guidage type carte en GPS type Tomtom ou Garmin pour ne citer que les 2 leaders des GPS moto.
Du coup, j'envoie le chèque en Belgique (attention, tarif postal Europe !) et le 23 juin Jean-Claude me confirme rapidement sa réception, ainsi que le départ du Tripy II en milieu de semaine.
Le lundi 5 juillet, je reçois un appel téléphonique d'un livreur : « z'êtes chez vous ? ». Ben non, moi aussi j'ai un métier :o/ Après tractations, envoi d'une décharge par fax, la boîte qui gère l'acheminement pour Tripy accepte de laisser le Tripy à ma voisine. Ouf.
Le mardi 6 juillet, je récupère donc l'objet parfaitement enveloppé dans un carton. A l'intérieur du carton … un autre carton, jaune celui-là : la boîte d'un Tripy II tout neuf.
Ouverture du paquet (ou : c'est Noël en juillet !!!)
Je passe sur la version photo façon sites – super bien fichus d'ailleurs – de test de téléphones-portables-qui-font-tout-et-plus-encore et la joue simple description.
Sur le dessus, le Tripy.
En dessous : les notices « Quickstart » dans diverses langues. Je trouve assez facilement le français et enterre les autres au fond du paquet.
Encore en dessous :
les RAM mounts pour fixation du Tripy au guidon
la prise secteur, qui, fort intelligemment, bénéficie d'une prise spécifique dotée à l'autre extrémité d'une prise USB. OK donc pour la charge directe sur la batterie en cas de coup dur
le cable usb qui permet de relier le Tripy au PC ou à la prise secteur
le DVD d'installation du logiciel RoadTracer Pro
La première consigne du guide « Quickstart » : mettre le Tripy en charge. OK, jusque là j'y arrive.
Installation du logiciel RoadTracer Pro
Installation sous … Linux (via Wine)
C'est là que pour moi, ça se corse, et voici pourquoi :
Plate forme PC : netpc HP mini 210-1060EF WH511EA – 1660 Mhz – Processeur Intel Atom N450 double coeur – Puce graphique Intel – Proc graphique GMA3150 – Ecran 10.1 WXGA 16:10 – Mémoire vive 1024 Mb – DD 250 Go
Ce Net PC était Initialement sous Windows 7 starter. Au bout de 2 jours à trouver que tout ça est bien lourd, j'ai formaté le disque dur et basculé sous Ubuntu (Linux, donc) pour Netpc version 10.2. Bon, depuis j'avoue que je galère quelque peu, entre retrouver mes marques, installer les logiciels qui vont bien, les tester pour prendre celui qui me convient le mieux, tout ça. Donc en gros et pour faire clair : je suis totalement novice en Linux.
Ca commence mal : Jean-Claude de chez Tripy, qui m'a annoncé la bonne nouvelle « vous êtes sélectionnée ! » et qui a suivi la livraison, a très vite répondu à ma question :
« Bonsoir Cécile,
Hélas non, le soft Road Tracer Pro ne tourne que sous Windows XP, Vista ou 7 … et fonctionne également sous l’environnement Mac OS via Fusion !
Bien cordialement,
Jean-Claude »
Bon, comme il est rare que je m'annonce battue sans avoir passer quelques heures au front, je me lance et tente une installation via Wine, l'émulateur Windows présent nativement dans les dernières versions d'Ubuntu (« si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ! »).
Premier test d'installation :
L'extraction des fichiers démarre, tout se passe bien jusqu'à :
Clic sur OK. Plus rien, je ferme la fenêtre générale d'installation Wine en cliquant sur OK, chouette RoadTracer apparaît quand même sur le bureau Wine :
Bon, je clique sur l'icone jaune 2ème rangée à droite.
J'ai un beau message d'attente « Ouverture Roadtracer ». La boule tourne. Et …
…
rien.
Bon, évidemment j'ai retenté un nombre certain de fois.
Toujours la même erreur.
Peut être un contributeur Linux pourra-t-il nous résoudre ça.
En attendant, c'est râpé : ce n'est pas PENDANT les vacances que je pourrai préparer – ajuster les roadbook sur le Netpc, que du coup je ne suis plus très sure d'emmener dans le paquetage. Et pourtant, si je veux pouvoir en cours de route, modifier les roadbooks prévus, il faut bien que j'installe RoadTracer sur un portable !!!
Installation sous … Windows XP (pfffff....)
Il m'a fallu 3 PC pour réussir à installer RoadTracer sur l'un d'entre eux.
Premier portable : pas assez d'espace disponible sur c:/. L'installation sur la partition d:/ a semblé avoir fonctionné. Mais non, impossible d'aller au bout et d'enregistrer le logiciel en ligne. J'ai la chance d'avoir les droits d'administration sur ce portable, donc je désactive l'antivirus, l'antispam, les mises à jour et les blocages divers et variés. Rien n'y fait. Je passe outre et installe les cartes. Et là, problème : visiblement l'installation sur d:/ ne permet pas au logiciel de retrouver ses marques et ses raccourcis. Donc in fine, ça ne marche pas.
Second portable :
Sur ce portable, la partition c:/ a suffisamment d'espace pour accueillir l'installation de Tripy et les cartes. L'installation fonctionne, mais malgré l'assistance téléphonique de Pascal, qui assure l'assistance technique et la formation à distance sur le produit, impossible de valider l'installation et d'enregistrer le logiciel en ligne car je n'ai aucun droit d'administration sur ce portable, et que l'enregistrement de Road Tracer nécessite de désactiver tous contrôles internet.
Pascal m'explique qu'il n'y a pas d'alternative : ni possibilité d'utiliser RoadTracer sans l'enregistrer, ni possibilité de l'enregistrer via une url en saisissant les paramètres du Tripy et le numéro de licence du logiciel.
Troisième PC : celui-ci est un fixe. Autant dire que pour l'emmener sur les motos en vacances pour ajuster les road books, c'est râpé. L'installation sur c:/ fonctionne. Là encore, alors que l'antivirus et le pare-feu sont désactivés comme indiqué dans les consignes, je n'arrive pas à enregistrer le Road Tracer. Pascal prend la main à distance sur le PC pour essayer de trouver pourquoi ; rien n'y fait. Il e ot 20 heures (un grand merci d'ailleurs à Jean-Claude et Pascal pour leur disponibilité !!!),On laisse tomber la prise en main à distance. Finalement, après 4 heures de bidouillage dans les paramètres de sécurité du PC, miracle, j'arrive à enregistrer Road Tracer et 1 heure après, j'ai réussi à faire mon premier road book conforme à mes attentes, sur des trajets que je connais bien. En revanche, c'est après-demain qu'on part en vacances, il est 2 heures du mat', et demain je bosse. Donc je n'arriverai pas à charger tous mes road books avant de partir.
Dans ces conditions, je laisse tomber : je n'emmènerai pas le Tripy en vacances
pas le temps de faire tous les roadbooks
sans logiciel Road Tracer, impossible de visualiser les itinéraires déjà chargés dans le Tripy
sans logiciel Road Tracer, impossible de faire ou modifier un road book à enregistrer dans le Tripy.
Installation du GPS sur la moto
Ah, je n'ai pas encore présenté ma moto.
Elle s'appelle Fantômette, je l'ai depuis août 2008. C'est une BMW F800ST d'occasion (octobre 2006) que j'ai acheté alors qu'elle avait 6 800 km. Elle a dépassé les 31 000 en ce début juillet 2010.
Et vous savez quoi : je l'aime, c'est la plus fantastique des motos.
Une tite photo …
Bon, c'est dit et si vous voulez en savoir plus, une seule adresse : http://f800riders.org/forum/forumdisplay.php?f=59
(ou juste http://f800riders.org et vous recherchez ensuite dans la liste des forums le forum francophone).
Maintenant, parlons un peu du Tripy II : c'est quand même un boîtier de dimensions importantes. Il est livré avec 2 façades interchangeables : orange ou beige. Le orange pète un peu plus, j'ai craqué !
Ses dimensions : 15,5 cm de large, 9,3 cm de haut et 3,5 cm d'épaisseur ; pardon, presque 7 cm d'épaisseur avec la boule destinée au Ram mount. C'est déjà un gros morceau ! La tige du Ram mount quant à elle fait 9,5 cm de long. Autant dire que ça prend de la place sur le guidon, mais le système Ram mount garantit de pouvoir positionner le Tripy idéalement pour avoir une bonne visibilité.
Photo du guidon avant montage :
Bon, ensuite ouverture des 2 pochettes plastiques contenant les éléments du Ram Mount.
Ah, y a pas de mode d'emploi.
On trouve dans les pochettes : un machin avec 2 tiges filetées, 1 truc arrondi qui a l'air de se caler dans le creux du machin, 2 vis, 2 capuchons qui ont l'air de devoir couvrir les vis, et 1 bidule qui semble faire pince.
Le machin va de toute évidence se fixer sur le guidon, le truc arrondi se mettant entre la tige métallique et le guidon. OK, juste éviter de pincer une durite en fixant. Ca limite un peu les emplacements possibles sur mon guidon.
Voilà le résultat :
Bon après, l'utilisation de la pince semble assez simple : un côté pince la boule fixée sur le guidon, l'autre côté pince la boule fixée sur le Tripy.
Yessss !
En fait, ce système de pince Ram Mount est vraiment astucieux, puisqu'il permet d'orienter le Tripy exactement comme on veut sur le support, et de le démonter rapidement.
Après, reste que le Tripy avec le Ram Mount et la pince forment un bidule volumineux … Il faudra vérifier qu'une fois assise sur la bécane, j'arrive toujours à lire les infos du tableau de bord.
Eventuellement, je peux aussi enlever le support et le repositionner plus à gauche, si l'épaisseur ne gêne pas le jeu de la durite guidon braqué à fond.
Volumineux et ... lourd : 575 g avec la pince Ram Mount. Prévoir de la place dans le sac ou le top case lors des pauses touristiques :o/
Si en plus vous emmenez le manuel complet, téléchargeable en ligne, imprimé, ajoutez un certain paquet de pages ...
PS : trouver
l'erreur
au montage !!!!
Une fois sur la bécane, j'ai le plaisir de tester aussitôt le démontage du Ram Mount … une fois le guidon droit, je me rends compte que je ne vois plus du tout mon compteur. Il ne me reste plus qu'à déplacer la base du Ram Mount pour me permettre de voir à la fois le compteur et le rétroviseur.
Prise en main du Tripy II
Une fois le Tripy II sur son support sur la moto, les boutons se manipulent relativement aisément avec les gants d'été. Leur disposition nécessite cependant de regarder où on met les doigts, et les dessins rappelant à quoi sert chaque bouton sont relativement petits. Tripy déconseille de toute façon la manipulation en roulant.
Récupérer le road book et l'afficher est simple, via les boutons latéraux qui permettent de naviguer dans les menus qui s'affichent à l'écran. La lecture du feuillet qui accompagne le Tripy II permet de réaliser les opérations les plus basiques sans aller chercher plus loin.
La prise en main du logiciel Road Tracer nécessite en revanche de lire le manuel en réalisant les opérations concernées au fur et à mesure, car l'interface n'est pas évidente d'accès.
Une fois sur la moto, tout va bien. Sauf quand la route est barrée. Là, pas de recalcul, au fur et à mesure que vous suivez la déviation, Tripy vous indique que la bonne direction est dans votre dos. J'ai essayé de sauter les points correspondants pour passer en guidage directement après le retour sur la bonne route, rien n'y a fait : les points de repères étaient trop nombreux pour permettre de trouver le bon. ¼ d'heure de galère après, je renonçais et Tripy vivait sa vie de son côté et moi la mienne.
Il vaut donc mieux lire le manuel attentivement et l'avoir sur soi au début.
Une fois le Tripy en position guidage, il faut reconnaître qu'il est très bon, et surtout, très clair. Le mode carte, apparu sur le Tripy II, permet d'avoir une vague idée de « où on va ». Le guidage, sous forme de boule-flêches, est clair, avec une matérialisation des intersections qui permet de prendre la bonne direction sans hésiter, y compris dans les ronds-points.
Grâce à sa taille impressionnante, l'écran permet d'afficher la prochaine intersection (environ 400 mètres avant), et sur le côté, la distance jusqu'à la prochaine intersection. Lorsqu'il n'y a pas de changement de direction, un « tableau de bord » s'affiche indiquant distance parcourue, altitude, vitesse, etc.
En revanche, Tripy ne vous dira pas à quelle heure vous devriez arriver. Road Tracer n'a pas non plus ce type de fonctionnalité et n'affiche pas non plus dans la fenêtre de la carte les informations pratiques du road book, en particulier les distances. Dommage, car quand on prépare un road book sur une zone qu'on ne connaît pas, ça ne permet pas d'estimer la faisabilité du parcours prévu.
Test Tripy II versus Tomtom Navigator 7.49 sur téléphone HTC
Tests sur une moto BMW F800ST.
Tripy II |
Téléphone mobile HTC Touch Pro |
Objectifs et utilisation du matériel Le Tripy II est à la fois un lecteur de road book électronique et un afficheur de carte, à la différence de son prédesseur le Tripy I. Le guidage fonctionne sur la base de « points-flêches » qui s’affichent environ 500 mètres avant les intersections pour indiquer la route à suivre telle que définie dans le Road book. Il peut aussi mener d’un point à un autre sans road book prédéfini, en lui rentrant la destination souhaitée. Il peut lire et exécuter des road books créés par d’autres utilisateurs et mis en partage. Le logiciel, Road Tracer, livré avec permet également de créer ses propres road books et de les charger sur le Tripy II. Il est également doté d’une fonction POI qui permet par exemple de disposer d’alertes radars (bip audible avec un casque, même bien insonorisé et affichage à l’écran de la limite de vitesse). L’autonomie est le grand point fort du Tripy II. |
Objectifs et utilisation du matériel Le HTC Touch Pro est un téléphone sous Windows. Doté des applications windows et d’un mini clavier, c’est un téléphone très complet qui gère des fonctions d’agenda et permet de lire voire créer des documents sur Pocket word et Pocket excel et de les exporter vers le PC. La navigation internet est possible via son écran tactile, mais s’agissant ici de la 1ère génération de HTC Touch Pro, elle n’est pas conviviale et loin d’atteindre le confort des solutions plus récentes telles que celles de l’Iphone, du HTC Touch Pro 2 ou des téléphones sous Android. La même remarque vaut pour la lecture des méls. Le module GPS interne du HTC Touch Pro est de bonne qualité ; un peu moins précise que le module externe Tomtom bluetooth Sirf III, elle permet quand même une navigation dans de bonnes conditions de confort. Tous les logiciels de navigation sont installables sur ce téléphone puisqu’il tourne sous Windows (attention, en août 2010, après renseignement, ce n’est pas le cas sous Android). Le HTC Touch Pro a un haut parleur intégré qui permet, en voiture, de l’utiliser également en mode GPS et haut parleur sans avoir besoin d’oreillette ni, dans 90% des cas, de regarder l’écran. En navigation seule, son autonomie aura du mal à dépasser 4 heures (allumage continu) en particulier s’il est utilisé en connexion bluetooth avec une oreillette. A titre d’exemple, sur nos trajets de 2 heures, la batterie (4 barres) est passée à 2 barres. Bénéficiant d’une prise « mini-usb », il se recharge très facilement avec n’importe quel adaptateur prise allume-cigare / usb, avec un bémol : l’oreillette filaire livrée avec le téléphone utilise cette même prise. Pour le test, il est connecté en Bluetooth à un module Cardo Scala Rider Q2 pour diffusion directement dans le casque des instructions de navigation. |
Configuration matérielle module Tripy II (prêt de Tripy) logiciel Road Tracer Pro sur PC cartes France, Espagne, Italie installées base POI France installée |
Configuration matérielle HTC Touch Pro sous Windows 6.1 avec module GPS interne Tomtom Navigator v 7.49 Carte France v 8.3 Base POI Radars de GPS Passion http://www.gpspassion.com/forumsen/topic.asp?TOPIC_ID=7759 |
Fixation et ergonomie du matériel Boîtier volumineux mais se fixant aisément sur le guidon, sans masquer compteur ni rétro Fixation par Ram Mount, bonne qualité, aisée à installer Manipulation des boutons avec gants aisée même en roulant |
Fixation et ergonomie générale Petite taille, rentre dans une poche de blouson ou une sacoche de réservoir Connexion audio bluetooth ou par kit piéton Taille écran très petite Manipulation en roulant impossible du fait de la petitesse de l’écran. Possible de le fixer sur un support au guidon. |
Accès satellites Le fix satellite se fait rapidement, y compris à l’intérieur d’un bâtiment d’un niveau. L’affichage de la carte est plus long.
|
Accès satellites Le fix satellite se fait rapidement si le téléchargement du programme logiciel GPS Rapide a été mis à jour Attention pour une première installation, le module GPS interne nécessite quelques manips pour être reconnu et capter le satellite (sélectionner dans un 1er temps Autre GPS câblé NMEA, une vitesse + port com, puis fermer Tomtom, relancer, sélectionner GPS interne, le tout 1er fix sera long). |
Préparation d’un road book A partir du logiciel RoadTracer Pro fourni avec le Tripy II en test. L’installation du logiciel nécessite d’avoir tous les droits d’administration sur le poste (désactivation du pare-feu et de l’antivirus) et un PC Windows ou un Mac. Le logiciel ne s’installe pas sous Linux (l’installation ne se finalise pas dans Wine) L’interface du logiciel n’est pas très explicite et user friendly, mais le manuel est très bien fait et permet de prendre le logiciel en main pour des tâches « faciles » en environ 1 heure La préparation des roadbooks joints à titre d’exemple a pris 10 minutes pour le 1er, 5 minutes pour les suivants. La modification d’un road book n’est pas aisée ; finalement, il m’est apparu plus simple de repartir de 0 quand j’avais de fait sélectionné une mauvaise route en prenant des points trop distants. Une fois le Tripy connecté au PC, il faut activer le menu Communication et aller copier les Road books sur l’appareil
Le Roadbook peut être édité sur le PC et il est exploitable en version papier avec les changements de direction indiqués et les symboles boule-flèche A noter une cartographie pas franchement à jour sur les zones urbaines (une voie qui est en cul-de-sac et l’a toujours été depuis que j’ai déménagé dans le secteur en 2005 est indiquée comme débouchant sur une autre, ce qui peut provoquer quelques difficultés de navigation une fois sur place. |
Préparation d’un road book A partir de Google maps (nécessite internet) ou du logiciel Tomtom Home (jamais testé, ne fonctionne que sous Windows ou Mac). Google maps permet en outre de partager le tracé du Road book avec l’ensemble de la communauté internet. Le plus simple consiste à donner point de départ et point d’arrivée à Google Maps pour qu’il pré-trace l’itinéraire, puis de cliquer sur l’itinéraire et glisser vers la route souhaitée pour modifier le trajet. Cela peut nécessiter plusieurs « déplacements » pour que l’itinéraire prenne exastement les routes souhaitées. Le rendu est exportable vers un fichier itn grâce à Desimeur : (avec mon éternelle reconnaissance pour cet utilitaire et sa simplicité d’utilisation !) Une fois le fichier enregistré sur le PC, il suffit de le transférer sur le téléphone portable et de le copier dans le dossier itn de Navigator. Le Road book peut être édité en version papier mais le rendu n’est pas exploitable pour un guidage sur papier.
|
|
|
Premier road book
Le trajet nous emmène de Marseille à Draguignan en évitant l’autoroute, sauf pour quitter Marseille. C’est un trajet que je connais bien pour le faire régulièrement dans le cadre de déplacements professionnels. Les deux appareils sont branchés simultanément depuis mon domicile et m’emmènent sans difficulté particulière (outil boussole pour le Tripy II, guidage vocal pour le HTC) de mon domicile au point de départ du road book.
Le Tripy II affiche les changements de direction à un peu moins de 500 mètres, un peu plus tard que l’annonce vocale de Tomtom. Je dois dire que celle-ci est bien pratique car dans la circulation matinale (raisonnable car on est en août) de Marseille et de l’autoroute Est, j’ai mieux à faire qu’à regarder l’écran du Tripy II..
L’indication du choix de voie sur l’autoroute est faite très clairement sur le Tripy II. En revanche, sur le HTC, l’annonce vocale aux intersections autoroutières n’est jamais claire et sans écran, le choix des voies se fait toujours dans un grand moment d’angoisse et de solitude (quitter l’autoroute – serrer à gauche). Il semble que la nouvelle version de Tomtom présente de nettes améliorations sur ce point.
Tripy II oublie de m’annoncer, après la bifurcation du Camp du Castellet et à l’intersection vers Signes, qu’il faut que je tourne à gauche. D’ailleurs, à l’écran, l’intersection n’est carrément pas affichée …Tomtom, fidèle au poste, m’a lui bien indiqué la direction.
Tripy II comme Tomtom n’ont pas connaissance du nouveau rond point à la sortie du Val, après Brignoles. Pour leur décharge, il a poussé à la fin du printemps et est donc tout récent.
Cette fois, c’est Tomtom qui se plante royalement : au 1er rond point de Lorgues, il m’annonce que je dois prendre la 3ème sortie. Sur le panneau, il y a bien 3 sorties, mais celle que je dois prendre est la deuxième. Tripy II, lui, a tout juste et me présente sa boule flèche et dessin de l’intersection parfaitement conforme au panneau, ainsi que le bon numéro de sortie.
C’est en effet le gros point faible de Tomtom, que j’ai détecté déjà cet été en vacances et qui nous avait fourvoyé en septembre 2008 : les cartes prennent en compte TOUTES les sorties des ronds-points, même celles non représentées sur les panneaux et qui, comme ici à Lorgues, sont de fait des accès à des parkings, zones en cul-de-sac, propriétés privées, etc.
Seule la visualisation de l’écran permet de rectifier et de prendre la bonne direction, l’instruction vocale étant en l’occurrence source d’erreur.
Je prends progressivement l’habitude de jeter un coup d’œil périodique à l’écran du Tripy II ; cela étant, sur certaines « petites » intersections, heureusement que l’alerte vocale Tomtom m’a suggéré de détourner mon regard vers le Tripy II, sans quoi j’aurais dépassé joyeusement l’intersection.
Les informations POI radars sont … différentes, les bases collaboratives des deux systèmes l’étant. Dans les deux cas (alerte par bip et panneau sur le Tripy, par signalement sonore sur Tomtom) les alertes attirent l’attention de manière opportune.
Au terme de ce 1er road book :
- Une erreur partout, pas la même, la balle au centre.
- Un plus pour Tomtom : le guidage vocal qui dispense de regarder l’écran dans 90% des cas
- Un plus pour le Tripy II : navigation très claire, le système montrant juste l’intersection et les boules-flêches étant limpide, lisible très rapidement, et peu perturbant dans la conduite.
Deuxième road book
Ce trajet nous mène de Draguignan aux Mées, en passant par Castellane. Mais … suite aux inondations dramatiques qui ont touché la région de Draguignan en juin 2010, la route des gorges de Chateaudouble est barrée et une déviation est mise en place.
Soit. Je suis donc les panneaux de déviation. Tripy II se met en mode boussole et m’indique la direction vers laquelle je dois aller, c'est-à-dire le point où j’ai quitté l’itinéraire. La voix de Catherine – Tomtom, donc – me serine de faire demi tour dès que possible. Elle va insister lourdement pendant environ 9-10 km jusqu’à ce que je dépasse le point au-delà duquel elle trouve plus logique que je retrouve mon itinéraire par une autre route. Par contre, Tripy II n’en démord pas, et veut absolument me faire retourner au point où j’ai quitté le trajet. Je m’arrête afin d’essayer de lui faire sauter ce point et recalculer le trajet à l’intersection où j’ai retrouvé ma route initiale. Rien n’y fait, il veut absolument que je retourne d’où je viens. J’essaie de passer au point suivant, il boucle toujours. J’essaie de sélectionner un point dans la liste, mais là, pfff, comment dire : le point seul, sans sa représentation sur la carte, sachant qu’il doit y en avoir une cinquantaine sur l’itinéraire, est très difficile à trouver, à tel point que je ne trouve pas le point suivant. Il reste en mode boussole et m’indique je ne sais franchement pas quoi …
Bon, je continue. Arrivée à Comps sur Artuby, j’essaie de relancer le road book en sélectionnant la prochaine intersection que je vais trouver afin de lui faire recalculer l’itinéraire. Après 5 minutes d’efforts louables mais sans résultats, je repars en me disant qu’il se recalera peut être à 1,2 km lorsque je serai effectivement à l’intersection indiquée par ailleurs par Tomtom sur l’écran de mon téléphone. ¼ d’heure après, je profite de la pause pipi pour éteindre le Tripy II et le mettre dans le topcase puisqu’il n’a toujours pas retrouvé ma route.
Au terme de ce 2ème road book :
|
Troisième road book
Il s’agit de rentrer des Mées à Marseille.
J’ai mal programmé le roadbook sur RoadTracer Pro, puisqu’il veut me faire prendre l’autoroute. Du coup, c’est un bon test de déviation : je reste sur la route, il bippe et se met en mode boussole pour m’indiquer que j’ai quitté l’itinéraire. J’appuie sur le bouton « flèche droite » afin qu’il m’affiche le point suivant. Cette fois, aucun souci : le point suivant devait consister à sortir de l’autoroute à La Brillanne, et une fois là, il se recale correctement lorsque je rejoins le rond-point à la sortie de la Brillanne, que j’aurais retrouvé également en quittant l’autoroute. Tripy II a donc su sauter deux points, dont seulement un à ma demande, pour reconnaître qu’il était à nouveau sur l’itinéraire.
A Volx, Tripy et Tomtom se déchaînent tour à tour pour me signaler des radars. C’est Tomtom qui était le plus près de la vérité : une paire de jumelleq était effectivement bien installée à la sortie, après le parking de MSI ; difficile de savoir si elles prenaient l’arrière des véhicules venant de Manosque ou l’avant des véhicules venant de La Brillanne.
Côté guidage, Tripy II et Tomtom essaient de m’enduire d’erreur à Manosque, dans le 1er rond point. Pour le Tripy, ce n’est pas un rond point, et pour Tomtom, je dois prendre la 4ème sortie.
Cette gestion des ronds points est vraiment LE problème de Tomtom.
Tripy, de son côté, m’a fait quelques coups de calgon sur la vitesse limite : m’affichant joyeusement un radar potentiel et une vitesse limitée à 130 sur la route entre Peynier et Allauch (ah tiens, elle a été transformée en circuit, celle-là ?) puis à l’arrivée sur Marseille La Valentine.
Je m’arrête prendre de l’essence au supermarché à la Valentine. Tripy comme Tomtom me remettent sans difficulté sur l’autoroute, avec un plus grand confort pour Tomtom qui m’indique vocalement où tourner alors que Tripy m’indique seulement une direction générale : pas forcément évident au niveau des ronds-points et échangeurs d’autoroute. Dans un tel cas, une certaine attention aux panneaux et à l'écran reste indispensable … au risque que l'attention à la circulation soit trop faible, à cette heure de pointe :/
Conclusion
Points forts du Tripy II :
Lisibilité
Autonomie
Guidage clair et sans ambiguité en mode boule flèche
Installation permettant une excellente lisibilité de l'écran même en plein soleil avec le système Ram Mount
Taille mémoire
Points faibles du Tripy II :
Nécessite de fréquents contrôles de l'écran faute de guidage vocal
Paramétrage de road books nécessite un PC avec Road Tracer
Manipulation peu intuitive et complexité de recalcul en cas d'incident sur l'itinéraire
Taille et poids du Tripy II, devenant quasi rédhibitoire avec le bras Ram Mount
Pour l'utilisation « pratique » que j'ai d'un GPS moto, le Tripy II ne répond pas à mon besoin : s'il permet de conduire le motard d'un point A à un point B, ce n'est pas sa vocation première, en tout cas pas en utilisation impromptue : trop lourd et volumineux pour être embarqué juste « au cas où », adaptation délicate en cas de route barrée, lisibilité en mode carte encore perfectible.
Si son guidage est particulièrement clair, la nécessité de garder un oeil fixé sur l'écran lors de fréquents changements de direction (en particulier en agglomération) est pénalisante et génératrice de risque accru.
Pour l'utilisation « balade », le Tripy II a des atouts : son autonomie et excellente lisibilité en particulier. En revanche, la préparation des road books nécessitant un PC ou Mac doté de Road Tracer, la part d'improvisation au cours d'un périple de plusieurs jours est limitée, sauf à se rabattre sur les road books éventuellement paramétrés par d'autres, ou à se laisser conduire par le Tripy qui choisira des itinéraires « touristiques ».
C'est pour moi le plus gros point faible du Tripy II. Utilisatrice de Tomtom sur un téléphone portable en connexion audio sur mon casque (avec quelques bémols sur les grosses erreurs de guidage au niveau des ronds-points, où Tomtom compte souvent plus de sorties que les panneaux), j'apprécie de pouvoir créer un road book sur google maps depuis n'importe quel PC, puis de récupérer l'url, la convertir, et la copier via un cable usb standard sur la carte mémoire du téléphone.
En outre, si Tomtom peut énerver prodigieusement avec ses « faites demi tour dès que possible », il est plus prompt – et surtout, le fait en général sans intervention du pilote – à trouver un itinéraire bis en cas de route coupée par exemple.
Alors entre 650 € de Tripy Europe et 90 € environ de téléchargement de Tomtom Europe pour carte SD, c'est vers Tomtom Europe sur téléphone mobile que je reste tournée.
Cette option permet d'avoir toujours son GPS sur soi sans surpoids ni volume supplémentaire. Tout au plus, elle nécessitera au motard intéressé de se procurer une prise allume-cigare à connecter sur sa batterie, histoire de ne pas perdre son guidage au plus mauvais moment !