Concentration dans le Var – 10 mai 2002
Depuis
le temps qu’on en rêvait et qu’on en causait … ça y est, on a profité de la
présence de Cyril, le Marseillais du Périph, organisateur des concentres
parisiennes, pour lui montrer que nous aussi on est des grands et qu’on arrive
à se retrouver entre varadé(vau)riens.
Etaient
au rendez-vous :
Cyril, vara
bleue, et Anne, sa passagère préférée ;
Val, vara
bleue, casque Top Gun (promis, plus jamais j’essaie de lever ta
visière !)
Cécile, vara
bleue, et Béa qui pour une fois était automobiliste et m’a rejointe sur la
bécane
Et bien sûr, on
ne l’oublie pas, l’inimitable Yogi, roi du rond point et des lignes droites,
l’Alesi de la RS 125 !
Les 3
marseillais (enfin, avec l’exilé du 75) sont partis de la région marseillaise.
Nous avions rendez-vous au Luc, à mi-chemin, puisque je partais de mon côté et
que Béa elle venait de la gare TGV d’Aix. En cours de route, Béa s’endormant au
volant, et comme j’étais en avance, j’ai un peu changé le point de ralliement,
devenu Brignoles, ce qui a obligé les marseillais à revenir sur leurs pas. Nous
nous sommes quand même retrouvés sur la place de Brignoles.
De mon
côté, périple et retour maison inclus, j’ai parcouru environ 300 km.
Point 0
– Brignoles, devant le café, sur la place …
Pour le
trajet aller, RAS de mon côté. Pas très rassurée sur la N7 au départ, qui était
encore bien mouillée, à 9h, des pluies de la veille.
Du côté
des marseillais, après leurs retrouvailles, Yogi a voulu faire le cake, d’après
les échos que Béa et moi avons eus. Il semblerait qu’il ait confondu sa RS avec
une motocross, en sautant par-dessus la séparation des deux voies en sortie
d’un rond point, au grand dam de la voiture qui arrivait en face et qui n’en
croyait pas ses yeux, et puis, plus loin, qu’il ait décidé de jouer avec les
gravillons. Que de la peur, pas de bobo, donc ils ont pu continuer, Yogi jouant
les chiens fous devant, ou derrière puis remontant comme une flèche … sauf en ville
quand ils sont arrivés à Brignoles, où là, même à deux, on a vu que la Vara est
franchement plus maniable que la RS.
Ah ça,
ça a dû les surprendre, les Brignolais, de nous voir arriver, tous les 4 avec
nos bécanes en rang d’oignon. Bon, c’est sûr, on n’était pas les seuls motards
à passer dans le village, loin de là, et il y avait de tout : de la mob à
la goldwing en passant par les béhèmes des allemands partis en vacances et les
boosters des minots.
Mais là,
sur la place, à se faire la bise en comparant nos bestioles, on n’était pas peu
fiers …
3 Varas … et une RS à l’écart … Anne essaye la
trottinette de Yogi (c’est l’effet que ça fait quand il est dessus J)
C’est
pas le tout, on se trouve (difficilement) une brasserie et on va déjeuner
histoire de tchatcher un peu avant de reprendre la route, et de planifier un
itinéraire … que finalement nous n’arriverons pas à suivre !
Nous
avions pour objectif de prendre un maximum de départementales, et avons fini
sur des routes avec un revêtement plus ou moins agréable, et plus ou moins
larges. Bref, nous nous sommes un peu perdus et avons un peu roulé au hasard …
Désolée, la carte va être très longue à
charger, alors je vous suggère de lire la suite et de ne revenir voir la carte
qu’à la fin ! ! !
1 –
Brignoles – Cuers par la D564
Pas
grands commentaires à faire sur cette portion de route, relativement
inintéressante, plutôt toute droite et large.
Je
m’habitue difficilement à avoir une passagère, le poids sur la vara est très
troublant, et le centre de gravité largement repoussé en arrière. J’aime pas
ça, en tout cas, et roule plutôt doucement.
D’autant
que la vara rame un peu pour suivre le rythme. Pourtant, je vois bien que Cyril
et Anne, dans la même configuration, tirent mieux (j’en vois d’ici qui trouvent
que je pourrais utiliser d’autres termes ! ! !).
2 –
Cuers – Sollies Pont par la N97
C’est
bien la preuve que je suis nulle en planification d’itinéraire en terrasse de
brasserie et que Béa est une copilote qui doit encore faire ses preuves. Pour
résumer, on s’est complètement plantés de route et après ce qui nous semblait
un début sympa par une route montante en virages, on est descendus au sud, zone
industriello-commerciale de Sollies Pont, beurk.
3 –
Sollies Pont – Pierrefeu du Var par la
D12
Heureusement,
une nouvelle route sympa, qui nous ramène vers notre objectif, se présente.
Large, quelques virages, sans prétention. Yogi nous montre comment il dépasse,
parfois de manière très risquée des véhicules tandis qu’il y a du monde qui
arrive (vite) en face. La voiture en face a ralenti, lui dit que non qu’il
avait le temps, mais tous on a serré les fesses pour lui même si on sait que la
RS a plus de mordant que la Vara, surtout à 2 dessus.
Globalement,
sur cette route, la file indienne s’est étirée pour cause de voitures. Y a pas
à dire, pour dépasser, on a envie de grosses bécanes pleines de couple.
4 –
Pierrefeu du Var – Collobrières par la D14
Si
Collobrières ne vous dit rien, c’est que vous ne venez pas à Marseille ou Nice
l’hiver. Collobrières, c’est la capitale du marron, chaud, glacé, en confiture.
Non,
nous ne nous sommes pas arrêtés déguster. En revanche, la route, elle, était
plutôt sympa, roulante, pas très très large, et enfin sans trop de voitures,
nous permettant d’aller à notre rythme.
5 –
Collobrières – Chartreuse de la Verne par la D14 puis chemin forestier non
goudronné
La route
devient très sympa, virolante, sans courbes réellement vicieuses. Tout d’un
coup, Cyril avise un panneau « Chartreuse de la Verne ». Dotée d’une
mémoire excellente (applaudissements, please !), je décrète que c’est très
jolie et que j’y suis allée avec mes parents quand j’étais petite (ça doit
faire une bonne vingtdeuxaine d’années maintenant …).
Et hop,
voilà les 3 vara et la RS parties à l’assaut d’une petite route goudronnée
dotée de virages sans visibilité et d’une largeur de voie = 1 voiture et demi.
Attention aux sorties de virage un peu larges (s’pas, Cécile !).
Jusqu’à
ce que nous nous retrouvions tout à coup sur un chemin de terre, où les vara
passent sans problème en troisième ou seconde, tandis que Yogi galère un max en
première. Il nous en veut toujours, d’ailleurs, il l’a écrit sur le forum.
Passage d’un petit gué, comme une andouille j’ai pas compris que Cyril voulait
qu’on s’arrête pour nous prendre en photo, et on a continué de monter.
Pas de
regret … sauf Yogi bien sûr qui ne pensait qu’à ses suspensions de RS et à
rouler droit et pas à regarder le paysage. Et pour cause. La vue était
splendide, et ça a sans doute été le point d’orgue de cette balade.
Le paysage s’est élargi sur le Monastère,
perché au milieu de nulle part.
A la
redescente, il a fallu se débarasser des cohortes de voitures et camping cars
qui repartaient. Raté donc pour la photo du passage dans l’eau. En revanche, au
retour sur le bout de route goudronné, Cyril et Anne, sa photographe de choc,
nous ont demandé de rouler légèrement derrière eux pour nous prendre en photo.
Dur dur, me direz-vous ?
Pas tant
que ça, si on considère qu’Anne a trouvé que le top case de Cyril était très
confortable … z’avez-vu, l’angle de ses jambes ? Ben oui, elle est à
l’envers…
Anne a même pas eu le mal de mer Et Béa a fait tout son possible pour la
prendre en pleine action … sauf que ça bougeait aussi !
6 –
Chartreuse de la Verne – Gonfaron par la D14 puis la D39
Après avoir fait les
singes et retrouvé la vraie route, on a fait des échanges non pas de bécanes
mais de passagères.
Anne, qui aime décidément les sensations fortes, a décidé de faire la grenouille derrière Yogi :
Béa, de
son côté, a décidé qu’elle en avait marre que je la traîne doucement et elle
est montée derrière Cyril. Du coup, elle a eu le coup de gniak qu’elle voulait,
et moi j’ai pu allumer sans crainte de nous mettre au fossé.
Ca tombe
bien, on retrouve des virages, pas mal, qui se succèdent rapidement. Seule sur
la bécane je reprends confiance et je tire un peu plus sur les gaz. Val
s’accroche derrière moi, pourtant je trouve que parfois je suis un peu vite. En
particulier quand, les yeux braqués sur le paysage en face, j’oublie de tourner
à droite …
En cours
de route, nous sentons que Yogi, bien qu’il apprécie énormément sa passagère,
préfère la RS en solo. Nous rééchangeons donc nos passagères, et cette fois
j’essaie, avec Béa sur la bécane avec moi, de m’accrocher derrière Cyril et
Anne.
Avant
qu’on redémarre, Béa m’a dit qu’elle a espionné Cyril qui est toujours dans la
zone des 10 000 tours en virage, et que ça tient, même quand il allume. Du
coup, j’essaye aussi, avec Béa qui me tape sur la cuisse chaque fois qu’elle
trouve que je prends trop de précautions avant un virage ou que je ne tire pas
assez sur les gaz. Ca change tout, mais n’empêche que la vara devient lourde
avec un passager, et que le centre de gravité est alors non seulement haut,
mais aussi en arrière. D’ailleurs, le 20 mai, on s’est fait des frayeurs à
rouler toutes les deux sur ma bécane, mais c’est une autre histoire …
7 –
Gonfaron – Flassans par la D39
Quelques
inquiétudes à la redescente de Gonfaron (oui, Yogi, là où les ânes volent,
j’oublie pas de le dire !), la route avait une couleur telle qu’on
craignait qu’il n’y ait des gravillons dans chaque virage. Illusions d’optique,
en revanche, le paysage, lui, était beau : on dominait largement la région
avec une vue bien large. Sympathique, j’espère que Cyril et Anne auront fait
plus de photos que nous !
Ensuite,
la route s’élargit. Revêtement neuf. Je me retrouve en tête, entre Gonfaron et
Flassans, parce que j’ai oublié qu’il fallait s’arrêter faire le plein. Une
voiture que j’ai laissé nous dépasser à la sortie de Gonfaron pour reformer la
colonne se gare à droite en voyant qu’on arrive en bande à vive allure derrière
lui. Merci, Msieur !
Du coup,
j’allume, Béa me tape frénétiquement sur la cuisse pour me dire d’aller plus
vite, que ça tient, et comme il y a de la visibilité dans presque tous les
virages, bien larges et pas de gravillons, ouah, on dépote.
8 –
Flassans – Brignoles par la N7
Nous
faisons le plein juste après Flassans et avant d’attaquer la deux voies. Je
suis au taquet, et de la poignée des gaz, et du moteur. 12 000 tours minute et
quelques, à près de 120 à deux sur la bécane en essayant de trajecter au mieux,
je lutte pied à pied avec Yogi qui a repris Anne avec lui sur la RS. Cyril et
Val sont loin devant, sans passagères ça va plus vite. Aïe, je rupte, plus de
gaz et de poussée une fois la limite atteinte en 5ème. Yogi, lui, ne risque pas
de rupter (juste de serrer son moteur !) et repasse devant. Plus moyen de
le doubler, je n’ai plus assez de reprise. On se retrouve côte à côte au feu à
l’entrée de Brignoles. Voilà, niveau arsouille, on est à peu près à égalité
Vara-RS quand on est à deux dessus. Sinon, Yogi tout seul serait parti loin
devant.
C’est pas le tout, mais on a bien roulé et il est temps de donner à boire aux bécanes.
Zi end
De
retour sur la place à Brignoles, on tchatche encore un peu, le temps pour Béa
et moi de tester la position sur la RS de Yogi, les talons derrière les
oreilles, et puis on se sépare. Yogi nous a bien proposé de tester sa RS, mais
là il se fait tard, et le ciel devient franchement menaçant.
Les
Marseillais rentrent vers le soleil, tandis que Béa et moi partons en direction
des nuages et de la pluie qui va tomber doucettement de la station service que
nous avions quittée une petite heure plus tôt jusqu’à Puget sur Argens.
Une
pause à Puget/Fréjus, histoire que Béa prenne un café pour s’empêcher de
s’endormir au volant et sur la file de gauche, et nous rentrons sur Sophia,
elle par l’autoroute, moi par la RN7 (miam) où je m’amuse comme une petite
folle … il n’y a pas plu et la route est toujours aussi géniale (cf. récit
spécifique sur ce site !).
Une
chose est sure : on s’est promis de remettre ça, dès qu’on pourra trouver
un week end disponible.
D’ici début juin, qui semble être le premier
créneau envisageable, il ne nous reste plus qu’à trouver date et itinéraire, et
des sportives pour accompagner Yogi qui voudrait allumer un peu !